COUP DE CHANCE

J'ai trouvé par inadvertance, Comme après un coup de chance, Un concours de circonstances, Une ballade de vacance, Comme en pleine adolescence… Après une trop longue absence, Reprendre enfin confiance, Et comme je suis je pense, Au travers de mes références, Évitant le non sens... J'ai trouvé, voulais-je vous dire, Le bruit d'un cœur qui respire, Le bruit d'une envie de partir, De s'étirer de se réjouir De voler et de rebondir. Enfin, accrocher ce sourire, Pas comme une photo souvenir Et de ne plus devoir mentir, De pouvoir crier et courir, Sans qu'il n'y ait rien à redire...

Sur les couleurs d'un horizon, la nuit venue, Tu t'es penchée posant ta main sur mon désir. Tu as trouvé tout ce qui pouvait me reconstruire, Tu m'as montré tout ce que je n'avais pas vu... Sur la sueur d'un lit, où l'amour est un art, Tu t'es cambrée posant ton corps sur ma passion. Tu as traversé tous les murs de mes prisons, La lumière sait percer les mystères du noir... Tu as pansé toutes mes veilles égratignures Et sans limite tu m'as montré ce qui t'assure… J'ai retrouvé l'autre moitié de mon regard, Ce reflet plus brillant que tous ceux des miroirs, Cette couleur qui fait que je fonds en effet, Comme font les beaux princes des contes de fées, Cette image qui m'enivre et détourne ma tête, Des maux bruyants et fades des façades synthétiques, Que les clowns corrompus par trop d'arithmétique, Ont bâti pour manœuvrer leurs nouvelles fêtes... Je t'ai trouvée enfin, ou peut-être est-ce l'inverse, Qu'importe, tu es là, et l'amour me berce...

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Yves Macé