Courant dans la forêt des
ombres
Je luttais pour ma survie
Le soleil se couchait
Les loups sont aux aguets
Mon cœur s'emballe, le souffle est court
Je suis poursuivie
Sifflant dans le silence
Une flèche me manqua
Je trébuche, affolée
Et ne souhaite me relever
Le nez dans les feuilles
Je les entends approcher
Une chouette cria
Je lève les yeux devant mes bourreaux
Un aigle s'envola et griffa
Le vent se leva
Et n'y croyant pas
Une licorne ailée chargea
Soudain, on me redressa
Muni de grandes ailes plumées dorées
La femme aux longs cheveux frisés
M'éleva au dessus de la forêt
Volant vers le soleil orange
Elle me sourit avec gaieté
Les oiseaux piaillaient et dansaient
La licorne les dominait
Mais sa beauté ne valait rien
Devant la femme ailée
Au corps décoré de dessins
Je me réveille, hélas
La tête posée sur le livre légendaire
Des esprits et des anges de la Terre,
Là où ton portrait repose,
Pour un souvenir éternel…
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