Que dis-tu à la nuit
avec le froid venant Tu parles de rentrer,
tu te dis qu’il est temps Qu’un hiver peut venir
plus vite qu’auparavant Et que ce long discours
plus personne ne l’entend Que dis-tu à ton rêve
dans son dernier soupir Une phrase d’espoir une
interrogation Tu voulais tant partir,
tu voudrais revenir Et cette hésitation
noircit ton horizon Mais quel est donc
l'abri qui serait assez grand Pour accueillir sans
faille toute ta démesure Ton cœur tout seul
meuble ton pauvre appartement Tu crains ce qui
commence et tu crains ce qui dure… Que dis-tu à ces âmes
que ta folie déroute D’anciens charmes usés qui plus jamais n’envoûtent La dernière innocence
bousculée par ces doutes Qui sur ta joue libère ce trop vieux goutte à goutte Qu’entends-tu en toi
qui ne t’appartiens à peine Tout juste le temps de
durcir chaque jour tes veines Tu te voulais brillant
et tu perds ta lumière Il serait bon pour toi
que surgisse un éclair Que dis-tu à la nuit,
parles-tu comme avant Tu es de ceux hélas qui
ont perdu leur temps Tu as trop négocié sur
tes engagements Dans ta cour des
comptes plus personne ne t’entend Que dis-tu à l’envie
que tu choyais enfant… Comment te bernes-tu
pour croire à tes erreurs L’adolescence est
courte, long est le monde des glands Que pourrais-tu bien
dire qui ne blesse mon cœur… |
Quels perceptions
t’offrent tes intuitions ?Un exemplaire de Poésyves, de Récits d'Yves, Capte
Yves, Incise Yves ou Adopte Yves, écrisz-moi :