Le
poème, souvent, est à l’écriture ce que la photo est à l’image. Un
instantané, un instant figé, un instant capturé. Un instant partagé ?
Quelque
que chose qu’il faut immortaliser, dans ce qu’il exprime de magnificence,
lié à notre nature dans ce qu’elle peut contenir d’immensité comme ce qu’elle
peut receler de plus intime
Quelque que chose qu’il ne
faudra jamais oublier dans toute l’horreur, sans cesse renouvelée, des
hommes qui ne parviennent toujours pas à saisir leur place dans l'univers.
Ils se croient au sommet quand ils ne sont qu’au milieu de ce qui est et
qu’ils ne sont pas au bout de leur peine.
Car
nous nous incarcérons avec obstination dans notre quotidien ! Je nous vois
bien, tous, dans ce tumultueux périple qui chaque jour nous ramène à avoir ces
mêmes comportements ! Lâches, imbéciles, indifférents, du moment que l’on
ne perd pas de temps ! Toute nouveauté n'est perçue que comme une
agression. Un sourire, un bonjour ne peuvent être qu’intéressés
Je
ne suis pourtant certainement pas le seul à m'apercevoir, quand les jours
diminuent, que les couleurs comme la lumière changent d’un jour à
lautre.
Je
découvre ce qui pourtant ne me surprend pas, comme si je connaissais déjà
cet endroit et ces gens. Mon trajet travail n’est pas un plaisir, c’est une
obligation. Malgré tout, je regarde avec émotion les brumes de la Saône,
les couleurs de l’île Barbe. Je sens que je reconnais comme je suis reconnu
de certains. Mais le contact n’est pas facile. Nous ne sommes pas à un
cocktail entre amis, nous sommes là où la vie nous mène, bon gré, mal gré !
Laissez-moi
donc vous mener maintenant plus intimement dans des textes illustrant les
dialogues et les échanges que nous pourrions avoir
Est-ce
bien à propos d’essayer de faire connaissance. Et quels propos
tiendrions-nous ?
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